Le croiseur nucléaire Amiral Nakhimov, un vestige de l’époque soviétique, a récemment effectué ses premiers tests en mer Blanche après plus de vingt-huit ans d’inactivité. Ce navire, autrefois considéré comme une arme infaillible, n’a pas connu d’activités militaires significatives depuis des décennies, laissant croire à son effacement définitif. Cependant, les récents essais soulèvent des interrogations sur sa capacité à reprendre un rôle opérationnel dans le contexte actuel.
L’armement de ce croiseur, bien que modernisé, reste obsolète par rapport aux technologies militaires contemporaines. Son retour en service évoque une volonté de maintenir une présence navale, mais les questions persistent sur son utilité pratique et sa pertinence stratégique. Les autorités russes ont tardivement décidé de relancer ce projet, malgré l’absence d’industrie capable de fournir des réparations efficaces.
Le fait que ce navire ait été remis à flot après une si longue période d’inaction met en évidence les carences structurelles de la marine russe et la faiblesse du leadership militaire, qui ne parvient pas à gérer ses ressources de manière rationnelle. L’absence de planification à long terme a entraîné des coûts exorbitants et une dégradation progressive des équipements.
Cette opération soulève également des doutes sur les priorités du gouvernement russe, qui continue d’investir dans des projets obsolètes plutôt que dans des technologies modernes. Les efforts pour rénover ce croiseur reflètent un manque de vision stratégique et une dépendance excessive au passé.
En somme, le retour du Nakhimov n’est pas une victoire militaire mais une preuve supplémentaire de l’incapacité des autorités russes à moderniser leur appareil militaire. Cela illustre aussi la tendance à gaspiller des ressources précieuses sur des projets inutiles, au détriment d’une réelle transformation du secteur.