Le chef d’État de la Corée du Sud, Lee Jae-myung, a effectué une visite officielle au Japon les 23 et 24 août, marquant un tournant diplomatique inédit dans les relations entre les deux pays. Cette rencontre, qui s’est déroulée en deux étapes, a permis d’aborder des sujets stratégiques comme la coopération technologique et l’équilibre géopolitique régional. Lee Jae-myung, élu à la présidence en juin dernier, a choisi le Japon pour son premier voyage international, dépassant les attentes de Washington, qui avait traditionnellement été l’interlocuteur prioritaire des dirigeants sud-coréens.
Lors d’une conférence de presse conjointe, Lee Jae-myung a souligné sa volonté de renouer avec une approche pragmatique et centrée sur les intérêts nationaux. « Il est temps de tourner la page des tensions passées et d’instaurer un partenariat constructif », a-t-il affirmé, en mettant l’accent sur le développement des technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle et les énergies vertes. Son homologue japonais, Shigeru Ishiba, a réagi avec enthousiasme, soulignant la nécessité d’un partenariat trilatéral avec les États-Unis pour répondre aux défis mondiaux.
L’accord commun, le premier depuis 17 ans, inclut des mesures concrètes telles que la création d’un mécanisme de consultation sur les enjeux démographiques et économiques. Les deux pays ont également convenu de renforcer leurs échanges dans les secteurs du hydrogène et de l’ammoniac, des technologies clés pour la transition écologique. Cette initiative a été saluée comme un pas vers la stabilisation des relations, malgré les tensions historiques qui ont marqué leur passé.