L’audition de confirmation de Tulsi Gabbard : Snowden au cœur des débats
Les sénateurs ont récemment auditionné l’ancienne députée d’Hawaï, Tulsi Gabbard, pour le poste de directeur du renseignement national. Lors de cette audition, les sénateurs ont abordé divers sujets, mais l’un des thèmes qui a dominé les discussions est celui d’Edward Snowden, l’ancien employé de la NSA qui a divulgué des milliers de documents classifiés en 2013.
Mme Gabbard a commencé par souligner l’importance d’une communauté du renseignement impartiale et apolitique. Elle a rappelé que les décisions antérieures de la Communauté du renseignement ont conduit à des échecs majeurs en matière de politique étrangère, notamment l’invasion de l’Irak basée sur des informations erronées. Elle a également cité un courriel de 2012 dans lequel Jake Sullivan, conseiller adjoint de M. Obama en matière de sécurité nationale, déclarait que « Al-Qaïda est de notre côté en Syrie ».
Les sénateurs ont ensuite demandé à Mme Gabbard si elle soutenait l’article 702 de la loi sur la surveillance du renseignement étranger et ont remis en question sa rencontre avec le président syrien Bashar al-Assad en 2017. Mme Gabbard a réitéré son soutien à l’autorité et a défendu sa décision de rencontrer des dirigeants, qu’ils soient amis ou adversaires.
Cependant, la majorité des questions posées par les sénateurs ont porté sur Edward Snowden. Mme Gabbard a admis que M. Snowden avait enfreint la loi, mais elle a également souligné que ses révélations avaient conduit à des réformes importantes pour protéger les droits constitutionnels des Américains. Les sénateurs ont insisté pour savoir si Mme Gabbard considérait M. Snowden comme un traître, mais elle a refusé de répondre à cette question.
L’audition de confirmation de Mme Gabbard se poursuivra à huis clos, avec un vote de confirmation prévu « dès que possible ». Il est clair que la position de Mme Gabbard sur Edward Snowden jouera un rôle important dans ce processus. Les sénateurs devront peser le pour et le contre de sa nomination et décider si son expérience et ses compétences sont suffisantes pour lui confier le poste de directeur du renseignement national.