L’heure de la réalité pour l’Europe
L’Europe est confrontée à une crise géopolitique majeure, suite à la diminution de sa position sur la scène mondiale. La décision du président américain Donald Trump de ne pas consulter les dirigeants européens avant de s’entretenir avec le président russe Vladimir Poutine a mis en évidence l’insignifiance de l’Europe dans les affaires géopolitiques. Pour retrouver sa place sur la scène mondiale, l’Europe doit prendre des mesures audacieuses et impensables.
Tout d’abord, l’Europe devrait envisager de quitter l’OTAN. Cela lui permettrait de consacrer 5 % de son PIB à la défense, ce qui équivaut à 1,1 billion de dollars en 2024, comparable aux dépenses de défense des États-Unis. Une telle menace pourrait inciter les États-Unis à traiter l’Europe avec plus de respect.
Ensuite, l’Europe devrait explorer la possibilité d’un nouveau grand accord stratégique avec la Russie. Les deux parties pourraient trouver un compromis équitable en respectant les frontières actuelles et en trouvant un arrangement réaliste sur l’Ukraine. Cela permettrait de rétablir une certaine confiance entre la Russie et l’Europe, et pourrait même aboutir à une relation plus étroite entre l’UE et la Russie.
Enfin, l’Europe devrait considérer la possibilité d’un pacte stratégique avec la Chine. La géographie de l’Europe, qui fait face à la Chine de manière indirecte, combinée à la volonté de la Chine de coopérer, pourrait permettre aux deux parties de trouver des intérêts communs. La Chine pourrait aider l’UE à faire face à son véritable cauchemar géopolitique à long terme : l’explosion démographique en Afrique.
Pour préserver une Europe dirigée par des partis centristes, les Européens devraient accueillir favorablement tout investissement étranger en Afrique qui crée des emplois et maintient les Africains chez eux. Au lieu de critiquer et de s’opposer aux investissements de la Chine en Afrique, l’Europe devrait adopter une approche plus stratégique et coopérative.
En fin de compte, l’Europe doit mettre en œuvre l’option actuellement impensable : déclarer qu’elle sera désormais un acteur stratégiquement autonome sur la scène mondiale et qu’elle fera passer ses propres intérêts en premier. Si elle le fait, les États-Unis pourraient enfin faire preuve d’un certain respect pour l’Europe.