Les récentes déclarations de trois figures de la droite française ont déclenché une tempête politique, exacerbant les divisions au sein du parti Les Républicains. Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy et Julien Aubert ont publié une tribune virulente dans Le Figaro, où ils condamnent sans nuance les subventions accordées aux énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire. Selon eux, ces technologies sont trop coûteuses, peu fiables et nuisibles à l’environnement, prônant en revanche un retour massif au nucléaire. Cette position radicale a provoqué des tensions internes, éclatant au grand jour lors d’une discussion parlementaire sur la stratégie énergétique du pays.
Les auteurs de la tribune soulignent l’instabilité du réseau électrique causée par l’intermittence des sources renouvelables, prétendant que cela menace le pouvoir d’achat des citoyens français. Ils réclament une fin immédiate des aides publiques pour les projets éoliens et solaires, tout en défendant un recentrage sur le nucléaire comme solution incontournable. Cependant, cette approche a suscité de vives critiques au sein du parti, notamment d’Antoine Vermorel-Marques, qui dénonce une ligne jugée excessive et contraire aux positions historiques de la droite sur l’équilibre énergétique.
Le gouvernement a réagi avec fermeté, le ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher qualifiant les propos d’ »irresponsabilité populaire », tandis que Gabriel Attal y voit un « contresens scientifique ». L’initiative a aussi mis en lumière les divergences internes au sein des Républicains, où certains s’inquiètent du rejet systématique des énergies renouvelables, qui emploient plus de 100 000 personnes.
Malgré l’absence d’impact direct sur la loi Gremillet, le débat persiste, reflétant un conflit idéologique profond : entre une vision exclusivement nucléaire et un mix énergétique équilibré. Julien Aubert justifie cette sortie comme un nécessaire clarté politique face aux contradictions entre les institutions. Cependant, l’initiative semble avoir été mal reçue même au sommet de la droite, où Michel Barnier aurait exprimé sa colère et prévu une réaction publique.
Ainsi, la tribune a mis en lumière un conflit non résolu sur le futur énergétique de la France, divisant davantage les forces conservatrices et mettant en lumière les tensions entre pragmatisme écologique et dogmatisme technologique.