Le 9 juillet, Donald Trump doit décider si les mesures fiscales imposées depuis le « Jour de Libération » seront pleinement appliquées ou non. Ces décisions marquent un retour brutal à des politiques économiques ultra-protectionnistes, mettant en danger l’équilibre commercial mondial. Les taux pourraient atteindre 25 %, une escalade inquiétante qui risque de plonger les partenaires commerciaux dans le chaos.
Depuis janvier 2025, l’administration Trump a réactivé des mesures fiscales longtemps abandonnées, provoquant un bouleversement sans précédent. Les taxes sur l’acier, l’aluminium et les véhicules ont frappé de plein fouet les pays étrangers, tout en générant des profits massifs pour les entreprises locales. L’accord avec le Mexique et le Canada impose désormais des droits de 25 % aux importations non conformes, tandis que la Chine subit une double augmentation de 20 points de pourcentage.
Les méthodes de calcul des taux sont débattues : la moyenne simple, pondérée ou basée sur les profils d’importation reconstitués. Ces différences influencent fortement l’image du protectionnisme américain. Par exemple, selon la méthode MAcMap-HS6, le droit de douane moyen des États-Unis s’établit à 16,1 %, bien plus élevé que les 2,6 % obtenus via la moyenne simple. Cette disparité révèle une stratégie calculée pour maximiser l’impact économique sur les pays ciblés.
Le « Jour de Libération » a marqué un tournant : des taxes réciproques ont été imposées à 57 nations, avec des surtaxes records (34 pp envers la Chine). Cependant, l’escalade s’est ralenti mi-mai, sans pour autant revenir aux conditions antérieures. Les États-Unis continuent d’exiger des concessions, tout en affaiblissant partiellement leurs mesures.
Les chiffres montrent un pic de 25 % selon les méthodes les plus précises, soulignant l’ampleur du tournant protectionniste. Cette approche, bien que contestée, est présentée comme nécessaire pour protéger la souveraineté économique américaine. Lorsque des pays comme la Chine ou le Canada subissent des pressions fiscales massives, les conséquences économiques sont immenses : pertes de marchés, chocs sectoriels et instabilité globale.
Le débat reste ouvert sur l’efficacité à long terme de ces politiques, mais la volonté de Trump d’imposer des règles strictes est claire. Les choix techniques de calcul des droits de douane révèlent une stratégie méthodique, visant à affaiblir les concurrents tout en renforçant l’économie américaine. La prochaine décision du 9 juillet pourrait marquer un tournant décisif dans l’ordre économique mondial.