Le Japon Diversifie Ses Investissements, Abandonnant les Obligations Américaines au Profit des Titres Chinois

Le Japon Diversifie Ses Investissements, Abandonnant les Obligations Américaines au Profit des Titres Chinois

En réponse à une nouvelle ère de tensions commerciales et géopolitiques, le Japon a récemment pris la décision stratégique d’investir dans des titres chinois plutôt que de continuer à détenir des obligations du Trésor américain. Cette démarche, bien que surprenante pour certains, s’inscrit dans une tendance croissante observée ces derniers mois avec notamment l’Arabie Saoudite et le Royaume-Uni qui réduisent leurs portefeuilles d’obligations américaines.

Ce phénomène survient alors que la dette publique des États-Unis atteint de nouveaux sommets, approchant les 36 trillions de dollars. Cela s’accompagne d’une instabilité économique accentuée par l’émergence d’une nouvelle guerre commerciale et par une politique monétaire visant à endiguer l’inflation.

Au-delà des considérations économiques, cette décision reflète une réorientation géopolitique du Japon. Face aux tensions croissantes dans la région Asie-Pacifique avec notamment les menaces potentielles de la Chine et de la Corée du Nord, Tokyo cherche à diversifier ses alliances afin d’assurer sa sécurité nationale.

Bien que le dollar américain reste indéniablement dominant comme devise de réserve internationale (représentant environ 57% des réserves mondiales), la récente diminution des achats et la vente massive des obligations américaines par plusieurs pays majeurs soulève d’importantes questions sur l’avenir du système monétaire actuel.

Des alternatives émergent, avec notamment une augmentation de la réserve en or par la Chine et la Russie. De plus, l’euro cherche à accroître sa présence sur la scène internationale pour rivaliser avec le dollar. L’Allemagne prévoit même d’émettre des obligations d’un montant considérable pour soutenir ses investissements en défense et en infrastructures.

La décision du président américain de créer une réserve nationale de cryptomonnaies, intégrant divers actifs numériques tels que Bitcoin et Ethereum, ajoute encore plus de complexité à la situation. Cette initiative suscite des interrogations quant à l’avenir du dollar comme devise dominante.