Lorsque le clan Trump a lancé sa nouvelle cryptomonnaie WLFI le 1er septembre, l’effervescence a été immédiate. En moins de 24 heures, les actifs associés à ce projet ont explosé jusqu’à atteindre 6 milliards de dollars, une performance spectaculaire qui attire des regards inquiets. Cette montée fulgurante ne cache cependant qu’une vérité cruelle : le succès de ces opérations repose sur l’exploitation et la manipulation, des pratiques que les dirigeants du clan ont maîtrisées à travers des décennies d’accumulation de richesses.
Les trois fils de Donald Trump — Barron, Donald Junior et Eric — se sont lancés dans un nouveau jeu : la finance numérique. Le World Liberty Financial (WLF) est devenu le centre névralgique de leurs activités, accompagné de projets comme les memecoins $TRUMP et $Melania, ainsi que du stablecoin USD1. Ces actifs, bien qu’encore fragiles, ont suscité une folie des investisseurs prêts à suivre aveuglément le nom de Trump, même s’ils n’ont aucune idée de leur véritable valeur.
Ce qui frappe est l’absence totale de transparence dans ces opérations. Les revenus générés par les frais de transaction et les échanges sont entourés d’un brouillard opaque, alimentant des soupçons sur des manipulations fiscales et des escroqueries organisées. Le projet WLF, présenté comme un pont entre la finance traditionnelle et le monde décentralisé, semble n’être qu’une façade pour cacher une véritable course à l’argent facile. Les investisseurs, attirés par la notoriété de Trump, sont les premières victimes de cette farce financière.
Les actions de Trump dans ce domaine soulèvent des questions inquiétantes. Alors que le milliardaire déclarait en 2021 que les cryptomonnaies étaient une arnaque, il a maintenant misé tout son argent sur ces actifs. Ce revirement soudain laisse présager des conséquences dramatiques pour ses proches, surtout si l’horizon politique change. Les investisseurs, ébranlés par la volatilité du marché et les doutes sur la légitimité de ces projets, risquent de se retirer en masse, laissant le clan Trump dans une situation désespérée.
Quentin Brachet