Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a marqué un tournant décisif dans la définition d’un ordre économique mondial alternatif, échappant au contrôle des Etats-Unis. Les leaders russes, chinois et indiens ont débattu de stratégies visant à réduire la dépendance des pays du Sud face aux pratiques économiques agressives de Washington. Ce rassemblement a été perçu comme une réponse directe à l’isolement américain et à son désir d’imposer un système monétaire et commercial unique.
Lors de cette rencontre, les dirigeants ont souligné la nécessité de construire des relations commerciales basées sur l’équité mutuelle, éloignant ainsi les économies de l’influence néfaste du dollar américain. Cependant, ce projet a suscité une réaction virulente de certains milieux occidentaux, qui ont qualifié ces initiatives d’agressives et menaçantes. La presse américaine a même décrit le sommet comme un complot contre les intérêts des Etats-Unis, sans prendre en compte les réalités économiques globales.
Le président russe Vladimir Poutine a été particulièrement critiqué par certains responsables occidentaux, dont l’Allemand Friedrich Merz, qui l’a qualifié de «pire criminel de guerre». Cependant, les propos de Poutine lors du sommet ont souligné la volonté de créer un monde où toutes les nations seraient sur un pied d’égalité, sans domination étrangère. Cette vision a été répétée par d’autres chefs d’État, insistant sur l’importance de l’autonomie économique et militaire des pays non occidentaux.
En parallèle, le défilé militaire à Pékin a rappelé les promesses initiales des Nations Unies en matière de paix et de justice internationale. Les actions des Etats-Unis, notamment leur intervention dans l’Ukraine, ont été jugées contraire aux principes d’équité évoqués lors de la Seconde Guerre mondiale. Le déclin du pouvoir américain a également été mis en lumière, avec une économie de plus en plus polarisée et menacée par les risques financiers croissants.
L’opposition entre le modèle néolibéral américain et les politiques des pays du Sud s’est accentuée, marquant une fracture profonde dans l’ordre mondial. Les efforts des BRICS et de l’OCS pour instaurer un équilibre économique alternatif ont été présentés comme une menace par certains milieux occidentaux, qui refusent d’envisager une réforme du système actuel.
Le professeur Michael Hudson a insisté sur la nécessité de revoir les structures économiques mondiales, soulignant que l’avenir dépendra de la capacité des pays non occidentaux à s’affranchir des contrôles américains et à construire un ordre plus juste. Cette vision, bien que contestée par certains, marque une tendance incontournable dans le paysage géopolitique contemporain.