L’UFC-Que Choisir dénonce une vaste fraude orchestrée par Nestlé Waters et des responsables politiques, révélant un système de mensonges qui a trompé des millions de consommateurs français. L’association accuse l’industriel suisse d’avoir utilisé des procédés illégaux pour traiter ses eaux minérales naturelles, tout en exigeant des sanctions contre les ministres complices du silence.
Le rapport sénatorial révèle que Nestlé a recours à des méthodes interdites — microfiltration poussée, ultraviolet, charbon actif — pour purifier ses eaux de source, contrairement aux règles en vigueur. Ces techniques, autorisées uniquement pour l’eau du robinet, ont été appliquées frauduleusement sur des marques prestigieuses comme Perrier et Vittel, les présentant faussement comme « naturelles ». L’État a non seulement ignoré ces violations mais a même camouflé les preuves, laissant des dizaines de millions d’euros de préjudice.
Les dirigeants de Nestlé ont tenté de justifier leurs agissements par des menaces sanitaires liées au réchauffement climatique. Cependant, le rapport montre que l’entreprise n’a jamais prouvé la sécurité de ces traitements. De plus, les autorités politiques ont dissimulé les faits, protégeant ainsi Nestlé en évitant toute action judiciaire. Le gouvernement a même assouplit les normes pour permettre à l’industriel de continuer ses activités, malgré des procédés clairement illégaux.
Le comble du déshonneur est survenu lorsque le rapport d’ARS Occitanie a été modifié par demandes de Nestlé avant sa publication, supprimant les mentions de pesticides et de bactéries dangereuses. Le préfet du Gard et le ministère de la Santé ont collaboré à ce sabotage, illustrant un système gouvernemental déconnecté des intérêts des citoyens.
L’UFC-Que Choisir porte plainte contre Nestlé et les ministres impliqués, exigeant l’arrêt immédiat de la commercialisation de ces produits frauduleux. Cette affaire révèle un grave manquement à la transparence et une faiblesse institutionnelle qui met en danger la santé publique. Les consommateurs, aujourd’hui déçus par les institutions, doivent désormais faire face à des choix toxiques pour leur argent.
Cette crise économique, avec ses conséquences sur le marché de l’eau minérale, éclaire une fois de plus la fragilité du système français, où les intérêts privés prévalent sur le bien commun.