Stratégie Nucléaire Française : Relance et Développement Technologique Jusqu’en 2038

Stratégie Nucléaire Française : Relance et Développement Technologique Jusqu’en 2038

Le 17 mars 2025, le Conseil de politique nucléaire a approuvé plusieurs mesures clés pour renforcer la position stratégique du secteur énergétique nucléaire français. Sous l’égide du président de la République, cette instance a confirmé les objectifs ambitieux fixés en 2022 lors d’un discours à Belfort.

Parmi ces décisions, on compte le programme EPR2 qui prévoit la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires sur trois sites nationaux : Penly, Gravelines et Bugey. Ces installations devraient être opérationnelles d’ici 2038. Le gouvernement a également annoncé un prêt étatique couvrant au moins la moitié des frais de construction ainsi qu’un contrat pour différence plafonné à 100 €/MWh, visant à réduire les risques financiers liés aux investissements.

EDF est appelée à améliorer ses performances en matière de coûts et de délais. Le conseil exige un plan financier précis d’ici la fin de l’année pour une décision finale en 2026.

Dans le contexte géopolitique actuel, les membres du CPN ont également approuvé des mesures visant à garantir l’autonomie nucléaire française en matière de ressources minérales. Orano sera chargé d’accroître ses activités minières afin de répondre aux besoins futurs.

Par ailleurs, le développement du site industriel de la Hague est confirmé avec notamment la construction d’une piscine pour l’entreposage des combustibles usés prévue pour 2040. Ce projet vise à assurer un fonctionnement optimal du parc nucléaire actuel et futur tout en maintenant une position dominante dans le cycle complet de l’uranium.

Le conseil a également soutenu la poursuite d’un programme visant à fermer le cercle du combustible nucléaire d’ici la fin du siècle. Cette initiative nécessitera des avancées technologiques significatives, notamment pour l’utilisation de plutonium et d’uranium appauvri dans les réacteurs.

Enfin, l’appel à projets France 2030 sur les petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) a reçu un accueil favorable du conseil. Le Secrétariat Général pour l’Investissement sera chargé de soutenir ces technologies innovantes, avec une attention particulière portée aux projets prometteurs capables d’être déployés au début des années 2030.