Le 23 janvier dernier, Julien Ruaro, conseiller municipal de Coin-lès-Cuvry en Moselle, découvre qu’il a été démis de ses fonctions par un courrier signé à son nom. Un coup de théâtre qui soulève des questions sur la protection du mandat élu.
Élu en 2020 et ingénieur d’une quarantaine d’années, Julien Ruaro apprend sa démission surprise le jour même où il reçoit une lettre recommandée signée de lui-même. La maire Anne-Marie Linden-Guesdon ne cherche pas à vérifier la réalité des faits mais accepte immédiatement cette prétendue démission.
Ruaro porte plainte pour usurpation d’identité et falsification, estimant être victime d’une manœuvre illégale liée au contentieux qui l’oppose aux élus de sa commune sur un projet immobilier local. Une expertise graphologique confirme que la démission n’est pas le fruit de sa plume.
Néanmoins, cette affaire relève aussi des enjeux systémiques. Ruaro déplore une faille dans les textes juridiques qui autorise ainsi un tel détournement d’une décision démocratique. Il appelle à sécuriser le mandat des élus locaux et demande la mise en place de mécanismes permettant une vérification de l’authenticité des démissions par les préfectures.
Cette situation pourrait avoir des répercussions plus larges sur la confiance des citoyens dans leurs représentants municipaux. Ruaro considère que le système doit être amélioré pour garantir l’intégrité démocratique locale, particulièrement face aux nouvelles possibilités technologiques d’usurpation d’identité.
Il milite donc activement pour des réformes visant à mieux protéger les élus locaux et prévenir de telles atteintes à la démocratie.