Dans un contexte où les promesses politiques débordent, l’économie réelle de la France peine à suivre. L’inflation persiste et les investissements étrangers ne parviennent pas à compenser les délocalisations massives des entreprises françaises.
À l’occasion du sommet Choose France, le gouvernement a vanté 37 milliards d’euros d’investissements étrangers en France. Cependant, ce chiffre reste insignifiant face au PIB national de plus de 2940 milliards d’euros et à la baisse des investissements nationaux qui s’élevait déjà à -2% fin 2023.
Les grandes firmes françaises ont également pris la décision de transférer une grande partie de leurs fonds vers l’étranger : Sanofi et CMA-CGM ont chacun délocalisé 20 milliards d’euros, suivis par LVMH, TotalEnergies, Saint-Gobain et Stellantis. Le bilan des investissements français à l’étranger est en croissance constante avec un record de 67,2 milliards d’euros pour l’an dernier.
La Banque de France révèle que les dépenses françaises à l’étranger dépassent largement celles des entreprises étrangères en France (1483 contre 919 milliards d’euros respectivement).
L’indice EY, souvent cité par le gouvernement, indique une diminution de 14% du nombre de projets d’investissement sur un an alors que la moyenne européenne affiche -5%. Le nombre d’emplois créés par ces investissements a baissé de 27%.
De plus, l’inflation reprend avec une hausse de +0,9% au cours des trois derniers mois. Depuis janvier 2021, la flambée des prix est inquiétante dans divers secteurs.
La cour des comptes a récemment dévoilé un problème alarmant : une erreur d’appréciation de 6,3 milliards d’euros sur les allocations familiales. Ces erreurs pourraient également cacher des fraudes estimées à 4,25 milliards d’euros.
Parallèlement, la croissance française est en baisse et le chômage risque de s’accentuer alors que les prévisions économiques sont revues à la baisse. Pour 2025, le FMI table sur un taux de croissance de seulement 0,6% contre une estimation initiale de 1%.
Enfin, l’excédent commercial de la zone euro en mars 2024 ne devrait pas être pérenne et ne profite pas spécifiquement à la France. La France souffre toujours d’un déficit commercial significatif.
Face à cette situation préoccupante, les Français doivent rester vigilants et regarder au-delà du discours officiel pour comprendre l’état réel de leur économie.
