Le projet ambitieux d’une liaison ferroviaire directe reliant la ville de Sarrebruck en Allemagne à celle du Luxembourg via les régions françaises de Forbach et Thionville fait aujourd’hui face à des difficultés. Bernard Aubin, initiateur du projet depuis 1999 et secrétaire général du syndicat FiRST, est inquiet.
Il exprime ses préoccupations dans une lettre adressée aux élus du Grand Est. M. Aubin souligne que le chemin de fer proposé par l’étude récente du Conseil Régional du Grand-Est ne correspond pas à celui qui avait été initialement soutenu en 2019 par nombre d’organismes et communes des trois régions.
L’étude actuelle, validée le 11 mai dernier, se concentre sur l’itinéraire via Forbach, ce qui exclurait la possibilité de prolonger les navettes actuelles entre Dillingen et Bouzonville. Cela irrite M. Aubin qui avait proposé dès 1999 un itinéraire incluant cette correspondance.
Il a donc demandé aux élus régionaux de revoir le cahier des charges pour qu’une évaluation globale puisse être faite, prenant en compte l’ensemble des flux démographiques et des réponses ferroviaires potentielles dans la zone frontalière franco-allemande.
Cette situation soulève des questions sur la cohérence du projet depuis sa création il y a 26 ans. Malgré le soutien initial de nombreux élus locaux, le débat reste ouvert quant à l’itinéraire et au mode optimal de transport pour ce lien interrégional crucial.
