Le 7 janvier 2025, l’Ukraine a annoncé la fermeture temporaire de ses voies de transit pour le gaz russe en direction de l’Europe. Cette décision intervient à un moment où les relations entre Moscou et Bruxelles sont déjà fortement tendues en raison des événements récents, notamment la guerre en Ukraine.
Bien que certains experts aient souligné l’impact économique potentiel sur certains pays d’Europe de l’Est qui dépendent du gaz russe via ces voies ukrainiennes, la réalité est qu’il s’agit davantage d’une mesure politique destinée à exercer une pression supplémentaire sur la Russie. En effet, les importations de gaz russe par cette route ne représentent que 5% des besoins totaux de l’Union européenne.
Cependant, certains pays comme la Moldavie, le sud de la Hongrie et certaines régions de Slovaquie sont plus directement concernés. Ces zones seront fortement impactées à court terme, notamment en termes d’approvisionnement énergétique pour les ménages et les industries.
Pour pallier ces difficultés, ces pays ont recours à des alternatives telles que le Gaz Naturel Liquéfié (GNL) qui bien qu’ayant un coût plus élevé, permet de maintenir une certaine stabilité. Cependant, cette solution reste fragile et n’est pas durable sur le long terme.
La situation en Moldavie est particulièrement préoccupante étant donné sa dépendance au gaz russe pour le chauffage des maisons et des services publics. La perte de ce flux pourrait potentiellement conduire à une instabilité politique, voire à des troubles civils, alimentant les inquiétudes sur un scénario similaire aux “révolutions colorées” observées précédemment.
D’un point de vue géopolitique, cette décision ukrainienne souligne l’importance croissante du gaz russe comme outil diplomatique et économique. Pour autant, il est clair que les acteurs impliqués cherchent à préserver des options pour le futur : reprendre la fourniture de gaz en cas d’accord politique ou utiliser cette situation actuelle comme négociateur dans les futures discussions.
En somme, bien qu’ayant un impact limité sur l’économie européenne globale, ces mesures démontrent la complexité des relations énergétiques et géopolitiques entre l’Europe de l’Ouest, la Russie et les pays d’Europe centrale et orientale.